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QUE CHERCHEZ-VOUS ?

La Résurrection, présence de Jésus à tout l'univers...

10 Avril 2012, 02:35am

Publié par Father Greg

      La résurrection, c’est la personne de Jésus, dans ce qu’elle a de plus personnel, qui vient embraser tout notre univers, chacun de nous. Et Marie a été choisie pour vivre jusqu’au bout ce don caché, et nous, la recevant comme des enfants, nous héritions de sa réponse. La regarder ce n’est donc pas rester comme des spectateurs admiratifs de quelque chose qui leur échapperaient, mais c'est chercher à voir ce qui nous est donné et encore caché mais réélement acquis. Contempler le mystère de Marie, c'est donc comme dévoiler à nous-même ce que le Père nous donne dans la foi-donc immédiatement- mais qui laisse notre sensibilité conplètement pauvre quant à 'l’usage', 'l'utilité' de ce don. C’est surtout chercher à voir quelque chose de la hauteur, de la profondeur, de la qualité du don de Jésus pour nous ; c’est donc pour demeurer dans l’action de grâce face à cette recréation que Dieu opère par la résurrection! 

fr Grégoire.


 

 14ud4vb7za.jpgEtroitement associée au mystère de la Rédemption, Marie vit, dans la nuit de Pâques, ce premier moment éternel de gloire, cette victoire de l’amour sur la mort, sur le péché. Elle n’a pas besoin d’apparition pour adhérer au mystère de la Résurrection dans une foi brûlante d’amour, dans une espérance tout ardente, une soif d’aimer de plus en plus son bien-aimé : « Quelle est celle qui monte du désert (le désert du tombeau) appuyée sur son bien-aimé », appuyée sur le Christ glorifié ? C’est Marie, qui vit ce mystère avec lui. Marie, en effet, n’ « assiste » pas à la Résurrection de Jésus : elle la vit.

 

Et si elle vit ce mystère dans sa foi, son espérance et son amour, c’est pour Jean, celui qu’elle a reçu à la Croix comme fils ; c’est donc pour nous. C’est pour Jean que Marie l’a vécu dans le silence. Il est étonnant de voir à quel point cette nuit de la Résurrection est réservée à Marie…

 

Depuis que le cadavre de Jésus avait été descendu de la Croix, Marie gardait plus que jamais dans son cœur la parole si forte que le Christ avait adressée à Marthe, la sœur de Lazare. A Marthe qui lui faisait ce reproche : « Si tu avais été là,  mon frère ne serait pas mort », Jésus avait répondu : « Je suis la Résurrection ».

 

Cette parole de Jésus, Marie l’a gardée dans son cœur, et c’est sûrement cela qui lui a permis de rester debout au pied de la Croix : il est la Résurrection, et donc la mort et toutes les souffrances de la Croix, toutes les tristesses de l’Agonie, sont absorbées par cet amour victorieux de la mort. Marie, sans comprendre « comment cela peut se faire », garde cette parole incessamment, au plus intime de son cœur : « Je suis la Résurrection ». Et c’est ainsi qu’au moment même où la toute-puissance de Dieu mise au service de son amour glorifie Jésus, glorifie le corps de Jésus par son âme éternellement glorieuse, Marie, immédiatement, adhère à ce mystère : « Je suis la Résurrection ». Et c’est ce « Je suis la Résurrection » qui lui permet de vivre de ce mystère dans une unité parfaite avec Jésus ; et elle reste dans le silence pour être toute à Dieu, toute à Jésus.


Marie sait au plus intime de son cœur, de son intelligence, cette présence qui prend tout et qui la met dans une joie unique : il est ressuscité pour elle. Il est ressuscité pour le Père, certes, mais il est ressuscité pour Marie, tout entier pour elle. Et Marie répond à ce don en étant toute donnée, – d’une manière toute intérieure car à l’extérieur rien n’est changé. C’est le grand mystère de la foi, de l’espérance et de la charité qui en cette nuit de Pâques prend toute sa signification et qui atteint sa perfection dans le cœur et  l’intelligence de Marie.

 

La Résurrection de Jésus, puisque c’est la grande victoire de l’amour, victoire éternelle, victoire plénière, est un mystère de contemplation ; il ne peut donc être vécu qu’à travers la foi toute transformée par l’amour, une foi toute contemplative, qui adhère au cœur blessé et glorieux de Jésus. Et cette nouvelle attraction d’amour est si présente que Marie demeure dans le ilence de ce mystère en cette nuit sainte qui est pour elle, puisque les Apôtres dorment. Accablés de souffrance et de tristesse, ils ne vivent pas encore ce mystère de la Résurrection ; Marie seule en vit, et elle nous demande, durant cette nuit, de comprendre comment elle a vécu ce mystère et comment elle veut nous en faire vivre dans notre foi, dans notre espérance et notre charité, pour que, comme ses enfants bien-aimés, nous puissions en vivre pour toute l’Eglise, pour tous ceux qui ne vivent plus de Jésus, pour tous les hommes qui oublient ce mystère.

 

Demandons à la Vierge Marie de nous faire cette grâce, d’être entraînés comme elle, attirés comme elle, dans le mystère du cœur brûlant d’amour de Jésus glorifié. Que nous puissions nous aussi, dans une foi toute contemplative, tout aimante, adhérer pleinement a cette proximité immédiate de Jésus et vivre de ce mystère qui doit nous transformer pour nous renouveler et nous permettre d’être de vrais fils, de vrais enfants du Père, avec Marie et en elle. Et que nous puissions aussi, quand Dieu le voudra, être de vrais témoins, dans le monde d’aujourd’hui, de cette victoire de l’amour divin.


Nous qui savons que cette victoire nous est déjà donnée dans la foi, l’espérance et la charité, nous devons être, pour ce monde qui est si tiède, si froid, si loin de ce mystère de la Résurrection, les témoins de ce mystère, de cette grande victoire de l’amour divin.  

M.D Philippe, J’ai soif.

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