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QUE CHERCHEZ-VOUS ?

priere - meditations..

Faiblesse et fragilité

19 Janvier 2014, 10:55am

Publié par Fr Greg.

 

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 "Dieu ne se révèle pas dans la force ou dans la puissance, mais dans la faiblesse et dans la fragilité d’un nouveau-né."

Pape François.

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Air vif

18 Janvier 2014, 10:44am

Publié par Fr Greg.

 

 

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J’ai regardé devant moi
Dans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue
Sous un arbre je t’ai vue


Au bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l’eau et du feu


L’été l’hiver je t’ai vue
Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue
Dans mes rêves je t’ai vue


Je ne te quitterai plus.

 

Paul Eluard

 

 

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Des pères et des mères....

17 Janvier 2014, 10:49am

Publié par Fr Greg.

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Depuis la nuit des temps l'histoire des pères et des mères prospèrent
Sans sommaire et sans faire d'impairs, j'énumère pêle-mêle, Pères Mères
Il y a des pères detestables et des mères héroiques
Il a des pères exemplaires et des merdiques
Il y a les mères un peu père et les pères maman
Il y a les pères interimaires et les permanent
Il y a les pères imaginaires et les pères fictions
Et puis les pères qui coopèrent à la perfection
Il y les pères sévères et les mercenaires
Les mères qui interdisent et les permissions
Y'a des pères nuls et des mères extra, or dix mères ne valent pas un père
Même si dix pères sans mère sont du-per (perdu) c'est clair
Y'a des pères et des beaux-pères comme des compères qui coopèrent
Oubliant les comères et les langues de vipère
Il y a les « re-mères » qui cherchent des repères
Refusant les pépères amorphes
Mais les pauvres se récupèrent les expers(ex-pères) du divorce
Il y a les pères outre-mère qui foutent les glandes à ma mère
Les pères primaires, les perfides, les personnels qui ont le mal de mère
Ceux qui laissent les mères vexent et les perplexes
Moi mon père et ma mère sont carément Hors-pairs
Et au milieu de ce récit
Je prends quelques secondes je tampère
Pour dire à mon père et à ma mère merci

Il y une mère candide et un père aimable
Il y une mère rigide et imperméable
Il y a des pères absent et des mères usées
Il y a des mères présentes et des perfusés
Il y a des mères choyées et des mères aimées
Il y a des pères fuyants et des périmés
Il y a la mère interessée et la mère ville
L'argent du père en péril face à la mercantil
Il y a les pensions alimentaires, les « pères credit »
Des pères du week end et des mercredi
Y'a des pères hyper-fort et des mères qui positivent
Ou les coups de blues qui perforent les mères sans pères-pectives
Mais si les persécutés, le père sait quitter
Et si la mère pleure c'est l'enfant qui perd
Mais si la mère tue l'amertume la magie s'eveille
Et au final qu'elle soit jeune ou vielle la mère veille (merveille)
Moi mon père et ma mère sont carément Hors-pairs
Et au milieu de ce récit
Je prends quelques secondes je tampère
Pour dire à mon père et à ma mère merci

Il y a les mères qui desespèrent à cause des amourettes
Perpetuellement à la recherche d'un homme à perpette
Il y a la mère celibataire persuadé de n'etre personne
Et qui attends que dans ses chimères que derriere la porte un père sonne
Il y a les mères soumises et les pères pulsions
Il y a les mères battues et les percussions
Il y a les mères en galère à cause des pervers, des perturbés
Alors il y a la mère qui s'casse si elle est perspicace
En revanche, si le père et la mère s'accoquine et vont se faire mettre si je peux me permettre
La tension est à dix milles ampers
Car quand le père est en mère et que la mère obtepère
C'est la hausse du mercure car le père percute et la mère permute
Le père tend sa perche et la mère se rit de cette performance, de ce perforant impertinent
Elles sont les péripéties du père dur face à l'effet mère (l'ephémère)
Moi mon père et ma mère sont carément Hors-pairs
Et au milieu de ce récit
Je prends quelques secondes je tampère
Pour dire à mon père et à ma mère merci

      Grand corps malade.

 

 

 

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Dernière heure à Rome

2 Janvier 2014, 17:06pm

Publié par Fr Greg.

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L’apôtre Jean définit le temps présent avec précision : « La dernière heure est arrivée » (1 Jn 2, 18). Cette affirmation veut signifier que, par la venue de Dieu dans l’histoire, nous sommes déjà dans les « derniers temps », après quoi, le passage final sera la seconde venue définitive du Christ. Naturellement, on parle ici de la qualité du temps, pas de sa quantité. Avec Jésus la « plénitude » du temps est arrivée, plénitude de sens et de salut. Il n’y aura plus de nouvelle révélation, mais la manifestation plénière de ce que Jésus a déjà révélé.

C’est dans ce sens que nous sommes dans la « dernière heure » : chaque moment de notre vie n’est pas provisoire, mais définitif et chacune de nos actions est chargée d’éternité ; de fait, la réponse que nous donnons aujourd’hui à Dieu qui nous aime en Jésus-Christ, a une incidence sur notre avenir. La vision biblique et chrétienne du temps et de l’histoire n’est pas cyclique, mais linéaire : c’est un chemin qui va vers un accomplissement. Une année qui est passée ne nous conduit donc pas à une réalité qui finit, mais à une réalité qui s’accomplit, c’est un pas supplémentaire vers le but qui est devant nous : un but d’espérance et de bonheur, parce que nous rencontrerons Dieu, la raison de notre espérance et la source de notre allégresse.

Tandis que l’année 2013 arrive à son terme, recueillons comme dans une corbeille les jours, les semaines, les mois que nous avons vécus pour tout offrir au Seigneur. Et demandons-nous, courageusement : comment avons-nous vécu le temps que Lui nous a donné ? L’avons-nous utilisé surtout pour nous-mêmes, pour nos intérêts, ou avons-nous su le dépenser aussi pour les autres ? Combien de temps avons-nous réservé pour « demeurer avec Dieu », dans la prière, dans le silence, dans l’adoration ?...

Et pensons aussi, nous, citoyens romains, à cette ville de Rome. Que s’est-il passé cette année ? Que se passe-t-il et que se passera-t-il ? Quelle est la qualité de la vie dans cette ville ? Cela dépend de nous tous ! Quelle est la qualité de notre « citoyenneté » ? Cette année, avons-nous contribué, à notre mesure, à la rendre plus vivable, ordonnée, accueillante ? De fait, le visage d’une ville est comme une mosaïque dont les tesselles sont tous ceux qui y habitent. Certes, qui est investi d’une autorité à une responsabilité majeure, mais chacun est co-responsable, Rome est une ville d’une beauté unique. Son patrimoine spirituel et culturel est extraordinaire. Et pourtant, à Rome aussi, il y a tant de personnes marquées par des misères matérielles et morales, des personnes pauvres, malheureuses, souffrantes, qui interpellent la conscience non seulement des responsables publics, mais de tout citoyen. A Rome on ressent peut-être de façon plus forte ce contraste entre l’environnement majestueux et riche de beauté artistique, et le malaise social de ceux qui ont plus de mal. Rome est une ville pleine de touristes, mais aussi pleine de réfugiés. Rome est pleines de gens qui travaillent mais aussi de personnes qui ne trouvent pas de travail ou font des travaux sous-payés et parfois indignes ; et tous ont le droit d’être traités avec la même attitude d’accueil et d’équité, parce que chacun est porteur de la dignité humaine.

C’est le dernier jour de l’année. Que ferons-nous, comment agirons-nous l’an prochain, pour rendre notre ville un peu meilleure ? La Rome de l’année nouvelle aura un visage plus beau encore si elle est encore plus riche en humanité, hospitalité, accueil ; si nous sommes tous attentifs et généreux envers ceux qui se trouvent en difficulté ; si nous savons collaborer avec un esprit constructif et solidaire pour le bien de tous. La Rome de l’année nouvelle sera meilleure si personne ne la regarde « de loin », comme une carte postale, ne regarde sa vie que « du balcon », sans s’impliquer dans les nombreux problèmes humains, des problèmes d’hommes et de femmes qui, à la fin … et depuis le début, que nous le voulions ou pas, sont nos frères.

Rendons grâce pour tous les bienfaits que Dieu a accordés, et surtout pour sa patience et pour sa fidélité, qui s’est manifestée au cours des temps, mais de façon singulière à la plénitude des temps, quand « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (Gal 4,4).

Que la Mère de Dieu, dans le nom de laquelle nous commencerons demain une nouvelle étape de notre pèlerinage terrestre, nous enseigne à accueillir le Dieu fait homme, afin que chaque année chaque mois, chaque jour soit plein de son Amour éternel.

 

François, Pape.

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Tristesse et désolation aux Philippines

10 Novembre 2013, 20:52pm

Publié par Fr Greg.

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La catastrophe causée par le passage vendredi du typhon géant Haiyan aux Philippines est un drame sans précédent, vu son ampleur. Plusieurs pays et organisations internationales ont -enfin- proposé leur aide.

En ce dimanche, associons aussi nos voix, notre prière pour nos frères et amis philippins éprouvés.

 

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Deux jours après le passage d’un des typhons les plus violents de l’année dans le monde et l’un des plus forts à jamais avoir atteint les terres depuis des décennies, les secours ont beaucoup de mal à s’organiser faute de moyens de communication opérationnels et le bilan des pertes humaines ne cesse de s’alourdir.

 

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Le gouvernement philippin parle de plus de 10 000 morts actuellement et plus de 2000 disparus.

 

Des amis partis chercher leur familles sur l'île de Tacloban, ont rencontrés ce dimanche des centaines d'habitants qui n'avaient pas dormi depuis vendredi, qui avaient tout perdu, absolument tout et qui cherchaient déséspérement de quoi manger... 

 

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Le loin-près...

25 Août 2013, 03:31am

Publié par Fr Greg.

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..Ce nom que toutes les femmes pourraient donner à leur mari : le loin-près.

Ni jamais là, ni jamais ailleurs, ni jamais absent, ni vraiment présent !

 

La douleur est dans la vie des femmes comme un chat qui se faufile entre leurs jambes quand elles repassent le linge, refont les lits, ouvrent les fenêtres, épluchent une pomme. Un chat qui parfois leur prend le cœur, l’envoie rouler à plusieurs mètres, le reprend dans ses griffes, en joue comme d’une souris mourante. Ce chat est dans la vie des femmes même quand il les laisse en paix. Elles savent qu’il est là, dans un coin. Elles ne l’oublient jamais. Jusque dans la joie elles l’entendent respirer, comme on perçoit le chant d’une source sous tous les bruits de la forêt.

 

Les hommes ne laissent pas la souffrance séjourner en eux. A peine l’ont-ils devinée qu’ils l’expulsent en violence, en colère, en travaux… »

 

Christian Bobin. Le Très-bas.

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Es-tu mon ami? Seule question qui purifie le pouvoir religieux de son pharisaïsme!

23 Mai 2013, 22:13pm

Publié par Fr Greg.

 

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Ce soir, l’autel de la Confession devient ainsi notre lac de Tibériade, sur les rives duquel nous réécoutons le magnifique dialogue entre Jésus et Pierre, avec cette question adressée à l’apôtre, mais qui doit résonner dans notre cœur aussi : « M’aimes-tu ? » ; « Es-tu mon ami ? » (cf. Jn 21, 15 sq).

La question est adressée à un homme qui, en dépit de ses solennelles déclarations, s’était laissé prendre par la peur et qui avait renié. « M’aimes-tu ? » ; « Es-tu mon ami ? ». Cette question s’adresse à chacun de nous : si nous évitons d’y répondre avec trop d’empressement et de manière superficielle, elle nous pousse à regarder en nous, à entrer en nous-mêmes. « M’aimes-tu ? » ; « Es-tu mon ami ? ». Celui qui scrute les cœurs (cf. Rm 8, 27) se fait mendiant d’amour et nous interroge sur l’unique question vraiment essentielle, prémisse et condition pour paître ses brebis, ses agneaux, son Église. Tout ministère se fonde sur cette intimité avec le Seigneur ; vivre avec lui, telle est la mesure de notre service ecclésial, qui s’exprime dans notre disponibilité à l’obéissance, à l’abaissement et au don total (cf. Ph 2, 6,11).

Du reste, la conséquence de notre amour du Seigneur est de tout donner, vraiment tout, jusqu’à notre vie, pour lui : c’est ce qui doit distinguer notre ministère pastoral ; c’est le papier tournesol qui dit avec quelle profondeur nous avons embrassé le don reçu en répondant à l’appel de Jésus et à quel point nous sommes liés aux personnes et aux communautés qui nous ont été confiées. Nous ne sommes pas l’expression d’une structure ou d’une nécessité d’organisation : même à travers notre service de l’autorité, nous sommes appelés à être le signe de la présence et de l’action du Seigneur ressuscité, et donc à édifier la communauté dans la charité fraternelle.

Ce n’est pas quelque chose d’acquis : en effet, s’il n’est pas continuellement nourri, même l’amour le plus grand s’affaiblit et s’éteint. Ce n’est pas pour rien que l’apôtre met en garde : « Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Église de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre fils » (Ac 20, 28). Par manque de vigilance, nous le savons, le Pasteur devient tiède ; il est distrait, oublieux et même intolérant ; il se laisse séduire par la perspective d’une carrière, les flatteries liées à l’argent et les compromis avec l’esprit du monde ; il devient paresseux, se transformant en fonctionnaire, en clerc de l’État davantage préoccupé de lui-même, de l’organisation et des structures que du vrai bien du peuple de Dieu. On court alors le risque, comme l’apôtre Pierre, de renier le Seigneur, même si, formellement, on se présente et on parle en son nom ; on offusque la sainteté de notre mère, l’Église hiérarchique, en limitant sa fécondité.

Mes frères, qui sommes-nous devant Dieu ? Quelles sont nos épreuves ? Que nous dit le Seigneur à travers elles ? Sur quoi nous appuyons-nous pour les dépasser ? Comme pour Pierre, la question insistante et affligée de Jésus peut nous faire souffrir et nous rendre davantage conscients de la faiblesse de notre liberté, menacée par mille conditionnements internes et externes, qui souvent suscitent en nous désarroi, frustration, et même incrédulité.

Ce ne sont certainement pas ces sentiments et ces attitudes que le Seigneur entend susciter : c’est plutôt l’ennemi, le diable, qui en profite pour isoler dans l’amertume, la plainte et le découragement. Jésus, le bon Pasteur, n’humilie pas et n’abandonne pas aux remords ; en lui parle la tendresse du Père qui console et relance ; il fait passer de la désagrégation de la honte au tissu de la confiance ; il redonne courage, confie à nouveau une responsabilité, envoie en mission. Pierre, purifié au feu du pardon, peut dire humblement « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime » (Jn, 21, 17). Dans sa Première lettre, il nous exhorte à paître « le troupeau de Dieu […] veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec l'élan du cœur ;non pas en faisant les seigneurs à l'égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau » (1 P 5, 2-3).

Oui, être des pasteurs signifie croire chaque jour dans la grâce et dans la force qui nous viennent du Seigneur, malgré notre faiblesse, et assumer jusqu’au bout la responsabilité de marcher devant le troupeau, dégagés des poids qui entravent un sain empressement apostolique, et en le guidant sans hésitations pour que notre voix soit reconnaissable par ceux qui ont embrassé la foi comme par ceux qui « ne sont pas [encore] de cet enclos » (Jn 10, 16) ; nous sommes appelés à faire nôtre le rêve de Dieu, dont la maison n’exclut personne ni aucun peuple, comme l’annonçait prophétiquement Isaïe (cf. Is 2, 2-5).

C’est pourquoi, être des pasteurs veut aussi dire se disposer à marcher au milieu du troupeau et derrière lui, en étant capables d’écouter le récit silencieux de ceux qui souffrent et de soutenir le pas de celui qui craint de ne pas y arriver, attentifs à relever, à rassurer et à redonner espérance. Quand nous partageons avec les humbles, notre foi en ressort toujours fortifiée ; laissons donc de côté toute forme d’arrogance, pour nous pencher sur ceux que le Seigneur a confiés à notre sollicitude. Parmi ceux-ci, réservons une place particulière à nos prêtres ; que notre cœur, notre main et notre porte restent ouverts pour eux surtout, en toutes circonstances.

Chers frères, la profession de foi que nous allons maintenant renouveler ensemble n’est pas un acte formel, mais il s’agit de renouveler notre réponse au « Suis-moi » par lequel se termine l’Évangile de Jean (21, 19) : cela nous conduit à déployer notre vie selon le projet de Dieu, en engageant tout notre être pour le Seigneur Jésus. C’est de là que jaillit ce discernement qui connaît les pensées, les attentes et les besoins des hommes de notre temps, et qui les prend en charge.

Dans cet esprit, je remercie de tout cœur chacun de vous pour votre service, et je vous dépose sous le manteau de Marie, Notre Dame.

Mère du silence, gardienne du mystère de Dieu, libère-nous de l’idolâtrie du présent à laquelle se condamne celui qui oublie. Purifie les yeux des pasteurs avec le collyre de la mémoire et nous retournerons à la fraîcheur des origines, pour une Église priante et pénitente. Mère de la beauté, qui fleurit dans la fidélité au travail quotidien, réveille-nous de la torpeur de la paresse, de la mesquinerie et du défaitisme. Revêt les pasteurs de cette compassion qui unifie et qui intègre, et nous découvrirons la joie d’une Église servante, humble et fraternelle. Mère de la tendresse, qui enveloppe de patience et de miséricorde, aide-nous à brûler les tristesses, impatiences et rigidités de ceux qui ne connaissent pas d’appartenance. Intercède auprès de ton Fils pour que nos mains, nos pieds et nos cœurs soient agiles, et nous édifierons l’Église dans la vérité et la charité. Et nous serons le peuple de Dieu, pèlerin vers le Royaume. Amen.

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News....

15 Mai 2013, 21:30pm

Publié par Fr Greg.

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Pardonnez- nous nos offenses

5 Mai 2013, 01:43am

Publié par Fr Greg.

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" Aimez vos ennemis", "Aimez ceux qui vous ont haïs".

Dans “le Livre de Jonas” le prophète est envoyé par Dieu à Ninive, ville dont les habitants l’ont irrité : "Dis-leur de cesser de pécher s’ils veulent obtenir mon pardon." Mais Jonas ne peut se résoudre à porter cette parole et trouverait plus juste que les coupables soient punis. Ce n’est pas un hasard si la liturgie juive invite à lire publiquement “le Livre de Jonas” à la quatrième des cinq prières du Yom Kippour – le Grand pardon – (la plus importante des fêtes juives), qui rappelle justement qu’il faut apprendre à pardonner. Car le pardon nous permet de reprendre les rênes de notre destin et de reconnaître autrui comme étant toujours susceptible de renouer avec le bien.

 

Le christianisme, lui, érige le pardon en loi. "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés." Mais, pas plus que le judaïsme, il ne cherche à faire croire à la facilité de cet acte. Quand Pierre vient demander à Jésus combien de fois il doit pardonner à un frère qui lui a causé du tort ("Serait-ce jusqu’à sept fois ?"), Jésus répond : "Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais soixante-dix-sept fois !" Un nombre symbolique qui signale la démesure du pardon et sa proximité avec l’amour absolu.

http://www.psychologies.com

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Découvrir cette présence –cette marque actuelle- de Dieu qui nous « poursuit »

18 Avril 2013, 01:41am

Publié par Fr Greg.

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Dans notre vie nous rencontrons Dieu comme quelqu’un qui nous aime. Nous savons qu’il nous a aimés le premier. Disons, même si ce n’est pas tout à fait juste, que Dieu nous attend, en ce sens que son amour pour nous, étant éternel, existe depuis toujours, et pour toujours. Dieu nous a aimés de toute éternité, et il a créé notre âme par pur amour ; il nous a fait ce don incroyable par pur amour. Alors, quand vous comprenez que vous avez une âme spirituelle, qu’il y a en vous un trésor silencieux qu’il faut de temps en temps réveiller, et que ce trésor, c’est votre âme, qui vous a été donnée par Dieu et qui est à son image, vous découvrez cette présence –cette marque actuelle- de Dieu qui vous « poursuit ». Dieu vous voit tout le temps, il vous regarde tout le temps, et il s’intéresse tout le temps à vous.

 

Quand on arrive à comprendre cela, et surtout à en vivre, notre vie est complètement changée ; on n’est plus seul, plus jamais seul. Quand on est seul, parfois, on s’ennuie ; mais quand on sait que quelqu’un de bien plus important que nous nous aime, et qu’il nous a aimés avant que nous ne l’aimions, et qu’il continue de nous aimer en attendant notre amour, on n’est plus jamais seul.

 

Quand je vous dis l’avoir rencontré, c’est parce que je touche, dans la foi, dans cette proximité immédiate, que Dieu m’aime, et que Dieu m’aime d’une manière inouïe. Il a créé mon âme, il m’aime, et il attend de moi que je l’aime. Il s’intéresse à moi comme si je lui apportais quelque chose ! Et c’est vrai, il m’aime bien plus qu’une personne humaine qui m’aimerait en attendant de moi un bienfait, quelque chose d’agréable. Dieu m’aime infiniment plus que cela : il m’aime gratuitement, d’un amour éternel.

 

C’est cette présence intime de Dieu qu’il nous faut découvrir progressivement. Nous ne la découvrons pas sensiblement, car Dieu ne se donne pas à nous sensiblement, il ne se rend pas visible. Il est présent bien plus profondément, bien au-delà de ce qui est sensible, et il nous apprend à l’aimer. »

 

MD. Philippe. Conférence sur la prière.

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le trésor le plus précieux de l'amour...

28 Mars 2013, 02:49am

Publié par Fr Greg.

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"On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir.
Tu m'as donné le plus précieux de tout : le manque.

Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais, tu me manquais encore.
Ma maison mentale, ma maison de cœur était fermée à double tour.

Tu as cassé les vitres et depuis, l'air s'y engouffre, le glacé, le brûlant et toutes sortes de clartés.
Tu étais celle-là, tu l'es encore aujourd'hui, celle par qui le manque, la faille, la déchirure entrent en moi pour ma plus grande joie.

C'est le trésor que tu me laisses : manque, faille, déchirure, joie.

Un tel trésor est inépuisable."

Christian Bobin. la plus que vive.

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Ce qu'il y a de terrible dans chaque vie...

25 Mars 2013, 02:14am

Publié par Fr Greg.

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Il y a quelque chose de terrible dans chaque vie. Il y a dans le fond de chaque vie, une chose lourde, dure et âpre. Il faut lui faire place comme au reste. La grâce se paie toujours au prix fort. Une joie infinie ne va pas sans un courage également infini. Encore faut-il consentir ce courage et surtout cette joie. Vivre. S’accommoder de ses contradictions, ne rien gaspiller de ses forces réduire ce qui ne peut l’être, avancer dans la déchirure, avec la déchirure, par la déchirure, et traiter avec l’amour sans intermédiaire. Avec le temps, bien des gens lâchent. Ils disparaissent de leur vivant et ne désirent plus que des choses raisonnables en disant: c’est comme ça, il y a des choses impossibles, il vaut mieux ne pas en parler, ne même plus y penser puisque c’est comme ça , impossible. Et ils commencent par se tuer eux-mêmes, par étrangler toute confiance instinctive, toute liberté donnée de soi soi. Il n’y a qu’ à voir le peu de liberté que chacun s’accorde, cette manière de coller sa respiration à la vitre des conventions, et la buée que cela donne, cet empêchement de vivre et d’aimer. Je craindrais que tu ne bascules de ce côté. Et moi de même d'ailleurs. Quels mots donc que ceux de confiance, de liberté, j’y accolerai encore espérance (qui n’a rien voir avec l’optimisme), et commencements… Personne ne pourra jamais suffire ce besoin d’amour en moi. Personne ne pourra combler l’abîme qui me tient de cœur…. A voir... car je veux simplement ce que toutes les femmes veulent depuis le premier jour du monde : vouloir la liberté et l’amour, vouloir l’amour ouvert dans la liberté, la liberté exercée dans l’amour.

 

Christian Bobin. La plus que vive.

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L'homme-joie...

23 Mars 2013, 02:29am

Publié par Fr Greg.

 

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L'homme-joie est au bord d'être perdu, au bord d'être trouvé... C'est un titre de noble, une figure archétypale de l'homme à venir qui n'existe, en chacun de nous, que par intervalles. La joie dont je parle ici ressemble au sautillement, bref, suspendu, d'une enfant dans des flaques d'eau. Passagère, elle nous traverse le coeur par intermittence. Pourtant, étrangement, elle est plus nous que toute autre chose. L'enfant qui sautille convertit la petite malédiction de la pluie en jubilation, en jeu. Cette joie transforme toute malédiction en gaieté. C'est quelque chose vers lequel nous pouvons tendre, un soleil à venir. Il n'y a pas de règles, pas de recettes. La vie dispose de nous. C'est elle qui fait le travail. Pas nous. Quand cet état d'émerveillement et d'acquiescement à la vie, cette capacité à jouer avec elle, nous tombe dessus, on le sait. La spiritualité est du vif-argent, une floraison étonnante. Elle a de l'insolence, du charme, est toujours imprévue, ne se possède pas. Elle est un printemps hors saison qui pousse dans nos cœurs et qui ne dure qu'un temps. (...)

L'enfer sur terre est monotone et normé, un endroit assez conventionnel. Le paradis est tout sauf convenu. Tout y est sans arrêt nouveau ; d'une nouveauté de fleur de cerisier non commerciale. Chaque instant y est vécu comme étant le dernier.

La vie est un trésor que nous gâchons. Si on regarde ce qui est autour de nous, de plus fragile, de plus banal, nous pouvons y voir quelque chose d'illuminant. Les mères le savent bien. Quand l'une d'entre elles se penche sur le berceau de son tout-petit en train de dormir, elle est une géante qui veille sur la course des étoiles. Ces choses-là, qui ne sont petites qu'en apparence, sont le meilleur de l'existence.

 (...) Le bonheur n'est pas le contraire du malheur. Une vieille gitane a dit un jour que la vie la plus riche est celle où on a beaucoup souffert. Si on entend précisément cette phrase, il n'y a rien de doloriste. C'est juste que la vie qui s'est affrontée le plus à la vie est sans aucun doute la plus heureuse. L'image physique du bonheur serait d'imaginer un rosier injurié par la grêle. Il est dans le réel brut et pur.”

 Christian Bobin. L'homme -Joie

 

 

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l'évangile qui prend le bus...

14 Mars 2013, 11:14am

Publié par Fr Greg.

 

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François, alors Cardinal à Buenos Aires, prenait le bus... 

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Du bout du monde...!!

13 Mars 2013, 22:26pm

Publié par Fr Greg.

 

 

nouveau Pape

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nous ne sommes faits que de ceux que nous aimons et de rien d'autre...

13 Mars 2013, 03:39am

Publié par Fr Greg.

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La durée amoureuse n'est pas une durée. Le temps passé dans l'amour n'est pas du temps, mais de la lumière, un roseau de lumière, un duvet de silence, une neige de chair douce.


Vous écrivez l'histoire de l'amour pur, l'histoire du deuil de l'amour pur. Il n'y a rien d'autre à écrire, n'est-ce pas. Il n'y a rien d'autre à chanter dans la vie que l'amour enfui dans la vie. Vous n'écrivez pas pour retenir. Vous écrivez comme on recueille le parfum d'une fleur vers sa mort, sans pouvoir la guérir, sans savoir enlever cette tache brune sur un pétale, comme une trace de morsure minuscule - des dents de lait, mortelles.


Dans le chant, la voix se quitte : c'est toujours une absence que l'on chante. Le temps de chanter est la claire confusion de ces deux saisons dans la vie : l'excès et le défaut. Le comble et la perte.

 

On pense qu'on a très peu de temps dans la vie, qu'un an dure comme un sourire, que dix ans passent comme une ombre et que, dans si peu de temps, il ne reste qu'une seule chance, qu'une seule grâce : devancer notre mort dans la légèreté d'un sourire, dans l'errance d'une parole.

 

Il a cinquante ans. C'est l'âge où un homme entreprend l'inventaire de ses biens. C'est quoi réussir sa vie. Ce qu'on gagne dans le monde, on le perd dans sa vie.

 

Il n'y a pas d'apprentissage de la vie. Il n'y a pas plus d'apprentissage de la vie que d'expérience de la mort.

La vérité est sur des tréteaux dans un cercueil encore ouvert. La vérité a le visage d'un mort. C'est un visage retourné comme un gant. Un visage sans dedans ni dehors. Un mort c'est comme une personne. Un mort c'est comme tout le monde. Tout va vers ce visage, comme vers sa perfection. La peur, l'attente, la colère, l'espérance de l'amour et les soucis d'argent, tout va vers ce visage comme vers un dernier mot. Le mort se tait pour dire en une seule fois. Le mort dit vrai en ne disant plus et si, sur lui, l'on jette tant de silence, c'est pour ne rien entendre.

Christian Bobin.

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Nous ne possédons que ce qui nous échappe et se nourrit de notre amour

12 Mars 2013, 03:38am

Publié par Fr Greg.

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Il faut d'abord dire "je". C'est difficile, c'est comme se perdre dans la forêt, loin des chemins, c'est comme sortir de maladie, de la maladie des vies impersonnelles, des vies tuées. Ensuite, il faut dire "vous". La souffrance peut aider - la souffrance d'un bonheur, la jalousie, le froid, la candeur d'une saison sur la vitre du sang. Tout peut aider en un sens à dire "vous", tout ce qui manque et qui est là, sous les yeux, dans l'absence abondante.


L'émerveillement n'est pas l'oubli de la mort, mais la capacité de la contempler comme tout le reste, comme l'amer et le sombre : dans la brûlure d'une première fois, dans la fraîcheur d'une connaissance sans précédent.

 

La fin de l'enfance est sans histoire. C'est une mort inaperçue de celui qu'elle atteint. C'est la plus grande énigme dans la vie, comme l'épuisement d'une étoile dont l'éclat ne cesse plus de ravir toutes vos heures, jusqu'à la dernière.

 

Il n'y a ni futur ni passé dans la vie. Il n'y a que du présent, qu'une hémorragie éternelle de présent.


Nous n'avons guère plus de prise sur notre vie que sur une poignée d'eau claire. Nous ne possédons que ce qui nous échappe et se nourrit de notre amour : un arbre dans le songe, un visage dans le silence, une lumière dans le ciel. Le reste n'est rien. Le reste c'est tout ce qu'on jette dans les jours de colère, dans les heures de rangement. Il y a ceux qui jettent. Il y a ceux qui gardent. Il y a ceux qui régulièrement mettent leur maison à sac, ou le réduit d'une mémoire, le recoin d'un amour. Ils mettent de l'ordre. Ils mettent le vide, croyant mettre de l'ordre. Ils jettent. C'est une manière de funérailles, une façon d'apprivoiser l'absence - comme de ratisser le gravier d'un chemin par où mourir viendra. Et il y a ceux qui gardent. Ils entassent dans un tiroir, dans une parole, dans un amour. Ils ne perdent rien. Ils disent : on ne sait jamais. Même s'ils savent, ils ne savent jamais. Même s'ils savent que jamais ils ne reviendront aux lettres anciennes, aux boîtes rouillées, aux vieux médicaments et aux vieilles amours. Tant pis, ils gardent.

Christian Bobin

 

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La femme, la vivante...

10 Mars 2013, 01:15am

Publié par Fr Greg.

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Les hommes sont des petits garçons obéissants.

Ils vivent comme on leur a appris à vivre.

Quand le temps est venu de quitter leur mère, ils disent:

d’accord mais il me faut une femme,

j’ai droit à une certaine quantité de femme rien qu’à moi,

il me faut une femme dans mon lit, à ma table,

une mère pour mes enfants et pour moi qui resterai inguérissable de mon enfance.

Et parce qu’il leur semble que le meilleur moyen de tenir une femme, c’est encore de l’épouser, alors ils épousent et prennent le mariage comme un fléau de plus, une corvée inévitable comme celle du travail salarié ou des courses à faire le samedi.

Quand ils ont leur femme, ils n’y pensent plus.

Ils jouent avec un ordinateur, réparent une étagère, passent la tondeuse dans le fond du jardin.

C’est leur manière de se reposer d’une vie vécue comme une intempérie.

C’est leur manière de partir sans partir. Avec le mariage quelque chose finit pour les hommes.

 

Pour les femmes, c’est l’inverse : quelque chose commence.

Dès l’adolescence les femmes vont droit à leur solitude.

Elles y vont si droit qu’elles l’épousent. La solitude peut-être un abandon et elle peut être une force.

Dans le mariage les femmes découvrent les deux. Le mariage est une histoire très souvent voulue par les femmes et par elles seules, rêvée en profondeur par elles seules, portée par elles seules, ce qui fait que parfois elles se lassent et désertent : quitte à être seules, autant l’être pleinement.

Lorsqu’on entre dans un lien, quel qu’il soit, on en connaît tout à l’avance.

Il suffit de voir une personne passer une porte, de regarder la manière qu’elle à de voyager avec son âme pour tout deviner d’elle, passé, présent, avenir.

Ce que les présences donneront plus tard, elles le donnent immédiatement.

Alors qui épouse-t-on lorsqu’on épouse ?

Qu’y a –t-il dans le cœur d’une mariée ?

Des siècles de théologie ou de psychanalyse m’éclairent là-dessus beaucoup moins qu’une chanson d’Edith Piaf.

C’est une chanson de quatre sous et ces quatre sous valent de l’or.

C’est une chanson qui dit l’évidence – une femme amoureuse oublie tout même ce qu’elle sait de l’amour:

Non, rien de rien, non, je ne regrette rien, ni le bien qu’on m’a fait, ni le mal, tout çà m’est bien égal, non, rien de rien, je ne regrette rien, car ma vie, car mes joies, aujourd’hui, çà commence avec toi.

Christian Bobin. La plus que vive.

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Vive flamme d'amour...

28 Février 2013, 01:05am

Publié par Fr Greg.

 

 

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Ô vive flamme d'amour ,

qui tendrement me blesses
au centre le plus profond de mon âme,
N'ayant plus de rigueur,
achève si tu veux,
brise la trame de ce rencontre heureux.

Ô cautère suave
ô délicieuse plaie,
ô douce main, ô touche délicate,
qui a goût d'éternité
et toute dette paie,
tuant, la mort en vie tu as changée.

Ô torches de lumière,
dans les splendeurs desquelles
les profondes cavernes du sens
qui était obscur, aveugle,
par d'étranges faveurs,
chaleur et clarté donnent à l'ami.

Que doux et amoureux
tu t'éveilles en mon sein
où toi seul en secret as ton séjour.
Ton souffle savoureux
plein de gloire et de bien,
que délicatement il m'énamoure !

St Jean de la Croix

 

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Pourquoi ces blessures qui s'imposent...?

26 Février 2013, 03:09am

Publié par Fr Greg.

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« J’ai reçu la vie comme une blessure béante, et j’ai défendu au suicide de guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse béante. C’est le châtiment que je lui inflige… Je n’ai pas mérité ce supplice… »

Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont.

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Apprennez à vous aimer!

23 Février 2013, 02:32am

Publié par Fr Greg.

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Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, J’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité. 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect. 


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime quand cela me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison, et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité. 

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… la Plénitude.


Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient une alliée très précieuse ! Tout ceci, c’est… le Savoir vivre. Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter. Du chaos naissent les étoiles.

Kim et Alison Mc Millen

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Dans la maladie...

14 Février 2013, 02:20am

Publié par Fr Greg.

 

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Mon Dieu, je te demande avec ferveur la grâce nécessaire pour la pleine mise à profit de ma maladie. Dans ma vie j’ai déjà souffert de nombreuses fois, mais je n’ai jamais senti, autant qu’aujourd’hui, qu’entre la souffrance, la connaissance de toi et l’amour il existe un lien si étroit. Je sais qu’il existe  mais je ne comprends pas pleinement en quoi il consiste. Et pour cela je t’implore, toi qui connais ta créature dans toute sa plénitude, de me donner la grâce des fruits de ma souffrance. 


Et en même temps, je te demande de revenir en bonne santé. Je veux travailler pour les autres, je veux accomplir mes devoirs de famille. Donne-moi la santé, sans laquelle tout cela est impossible, ou en tous cas, est freiné.


Je te remercie, parce que tu me guides, que tu entres chaque jour en moi, que tu m’accordes de connaître toujours mieux ton amour. Et avec une totale confiance je m’abandonne à toi, comme un enfant à son Père.

Bx Jean-Paul II, 1967 Prière dans la maladie

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La courbe de tes yeux

10 Février 2013, 02:19am

Publié par Fr Greg.

 

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La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)

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Musique avec Wim Mertens...

3 Février 2013, 03:13am

Publié par Fr Greg.

 

 

 

 

 

 

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Testament.

22 Janvier 2013, 01:40am

Publié par Fr Greg.

Portrait de Louis XVI

 

Au nom de la très Sainte Trinité du Père du Fils et du St Esprit.

Aujourd’hui vingt cinquième jour de Décembre, mil sept cent quatre vingt douze.

Moi Louis XVIe du nom Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune Loy existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées et auquel je puisse m’adresser.

Je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments.

« Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.

« Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne.

« Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique.

Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur.

Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.

« Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait.

« Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.

« Je pardonne de tout mon cœur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal.

« Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Sœur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable.

« Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité.

Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur.

« Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.

« Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.

« Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile.

« Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur.

« Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.

« Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.

« Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.

« Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi.

« Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi.

Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792. 

 

 

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