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QUE CHERCHEZ-VOUS ?

Les mirages de l'art contemporain...

5 Novembre 2013, 00:44am

Publié par Fr Greg.

 

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« Quand toute finalité est perdue il ne reste plus qu'à tourner en rond et c'est ce qui arrive à l'Art contemporain. »

 

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L’art dit « contemporain », enfant involontaire de Marcel Duchamp, est né au détour des années 60, détrônant l’art moderne à coup de surenchère progressiste, provocatrice, libertaire. Il n’a pas tardé à se révéler liberticide, vide et officiel. Car, depuis ses débuts, il n’aura consisté qu’en stratégies, manipulations et mirages.


C’est le secret de ce nihilisme que dévoile ici, avec érudition et ironie, Christine Sourgins. A tous ceux qui sont perdus dans les dédales de ce labyrinthe, elle offre enfin un fil d’Ariane, en montrant de manière implacable comment une telle entreprise, trop vite qualifiée de farce, menace ceux s’en moquent tout autant que ceux qui s’en enchantent.


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Car l’Art contemporain, qu’il se veuille critique, ludique ou didactique, relève toujours de l’instrumentalisation, de la subversion, et du radicalisme. Quels que soient les prétextes esthétiques, politiques ou la moraux qu’il se donne, il attaque en fait l’humanité même de l’homme.

Christine Sourgins, Les mirages de l'art contemporain, éd. La Table Ronde, 2005

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Le tremble

4 Novembre 2013, 10:04am

Publié par Fr Greg.

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Ce dimanche n’est pas un jour comme les autres. Aucun jour n’est comme les autres. Il n’y a ni jour ni nuit. Il n’y a que les instants où nous sommes éveillés et où nous pouvons l’être même en dormant. Une pluie renvoie mon âme à la petite école du rien. Elle y fait ses devoirs. Sous la pluie, tu ne bouges plus. Tu réfléchis. Personne ne réfléchit autant qu’un arbre. La pluie sur l’herbe fait le bruit de dix mille fourmis courant sur une soie verte. Ce qui ne tremble plus de tes feuilles tremble dans mon âme. Il fallait que tu te taises pour que je t’entende. Je suis heureux et rien en est la cause. Le fond de la santé est la belle humeur, le rossignol perché sur la veine aorte. La gaieté sans cause est assurée de renaître sans cesse. C’est comme tes feuilles, n’est-ce pas ? Elles chantent pour aucun Dieu. Elles chantent comme on pleure, comme on rit et comme on meurt. Quand je te vois, je vois ma mort qui rit, la veine au poignet du temps et cette lumière qui bat. Au fond de l’univers sans fond danse une lumière d’ardoise, la colonne vertébrale de Dieu, un tremble aux feuilles d’or. Autour de moi beaucoup de livres. Des poèmes. Ils contiennent quelque chose d’aussi rapidement agissant sur le cœur que de la digitaline. La vérité nous sort du rang des morts. Le poème est son ange. Je verse trois gouttes de feu sur un papier blanc : c’est pour faire apparaître un tremble dans le silence du monde. Tout n’est qu’apparitions et disparitions. Le nouveau-né le sait, qui voit sans fin surgir et s’éloigner l’astre rayonnant du visage maternel. Rien n’existe que par intervalles, comme la poussée du sang dans le cœur ou le battement de tes feuilles saturées d’or. Quand je lis, tu tombes sous la hache de ma rêverie. Tu ressuscites dès que, las des flammes du poème, je relève la tête pour t’admirer. Dieu est par éclipses. Te voir, c’est voir l’échelle qui mène au ciel et c’est ne pas vouloir monter car le bas est déjà le sommet ; et ne rien vouloir, une extase. Le froissement de ton feuillage a des rumeurs savantes. Ah, la joie de ce travail dont nul ne vient à bout : vivre ! Nous n’avons pas plus de raison d’être qu’un arbre livré au ravissement des lumières oublieuses et, comme lui, nous voyons Dieu. Un oiseau verse le vin de son chant dans une coupe de lumière. Tous les oiseaux s’appellent Maître Eckhart. La beauté nous ignore mais son passage, fût-il bref, nous délivre de nous-mêmes et nous rend aux étoiles dont le flux et les cris baignent toutes choses et le vide entre toutes choses. Ouvrez ma poitrine, vous y trouverez un livre. Ouvrez le livre, vous y trouverez un tremble. J’ai la tête coupée par un sabre de feuillage. Les villes s’effondrent avec leurs tristes raisons de durer. Je lègue mon silence aux nuages et mes rires à un arbre dont le jeu, l’âme et le souffle m’étourdissaient. Je veux qu’on m’enterre dans le bleu afin que ma joie, pareille à celle du tremble, soit sans fin. Enfants des bois, renards des prairies, rêveurs sous la lune, si quelqu’un commence à vous parler de Dieu, fuyez-le. Vous en savez plus que lui.

Christian Bobin.

 www.lemondedesreligions.fr

 

 

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Incroyable compassion animale...

3 Novembre 2013, 09:30am

Publié par Fr Greg.


 

 

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On peut être cultivé et d'une bêtise épouvantable !

2 Novembre 2013, 12:31pm

Publié par Fr Greg.

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  Ce qui nous incite à chercher c'est l'espérance et elle est inépuisable même chez le plus désespéré des hommes. Personne ne peut vivre une seconde sans espérer. Les philosophes qui prétendent le contraire, qui parlent de sagesse et ne font entendre que leur résignation à vivre une vie sans espérance, ces philosophes se mentent et nous mentent. (...)

L'espérance, dans l'âme, est au principe de la respiration comme de la nourriture. L'âme a, autant que le corps, besoin de respirer et de manger. La respiration de l'âme c'est la beauté, l'amour, la douceur, le silence, la solitude. La respiration de l'âme c'est la bonté. Et la parole. Dans la prime enfance tout rentre par la bouche. L'enfant en bas âge prend l'air, la parole,  le  pain, la terre, il prend tout ça avec ses doigts contre sa bouche et il engloutit l'air, le pain, la terre. Et la parole. Il y a une immédiateté charnelle de la parole. Il y a une présence physique de l'âme, donnée par la parole quand elle est vraie.

On peut reconnaître quelqu'un à la nature des mots qu'il mange. J'ai toujours vu les gens des milieux culturels, à quelques exceptions bienheureuses près, comme des personnes qui ne se nourrissaient plus que de noms propres, quand ces noms avaient atteint une certaine maturité de gloire. La culture et l'intelligence sont de deux ordres différents. On peut avoir l'une et être dépourvu de l'autre. On peut être cultivé et d'une bêtise épouvantable. L'intelligence cela vient de l'âme et c'est donné à tout le monde par le seul fait de naître, même si tout le monde n'en use pas, n'ose pas user de sa capacité personnelle à la solitude, de l'intensité de la solitude de son âme propre. L'intelligence ce n'est rien d'autre : une manière personnelle de se tenir devant soi et devant le monde, une manière propre à la personne de se laisser altérer par ce qui vient et de chercher son bien à elle, rien qu'à elle, dans ce qui la traverse et parfois la tue. Lire par exemple c'est une des manifestations les plus simples de l'intelligence, cela n'a rien à voir, absolument rien à voir avec la culture. Lire c'est faire l'épreuve de soi dans la parole d'un autre, faire venir de l'encre par voie de sang jusqu'au fond de l'âme et que cette âme soit imprégnée, manger ce qu'on lit, le transformer en soi et se transformer en lui. Toute lecture qui ne bouleverse pas la vie n'est rien, n'a pas eu lieu, n'est même pas du temps perdu, est moins que rien. Toute vie qui n'est pas bouleversée par la vie et qui ne va pas, seule, sans le réconfort d'aucune leçon, trouver son bien dans ce bouleversement, est morte. Ce qui est le bien d'une personne  c'est à la personne seule d'en décider, en ne s'appuyant que sur la lumière suffisante de sa propre solitude, au plus loin des convenances de pensée ou de morale.

L'intelligence cela ne s'apprend pas -cela s'exerce. La culture, oui, cela s'apprend- ça sort peu à peu de l'entassement des longues études, ça s'ajoute à soi-même avec le temps et c'est aux mains de quelques-uns. Si on ne vit plus que dans la culture on devient très vite analphabète : il y a un temps où, dans les milieux culturels, les œuvres  ne sont plus méditées, aimées, mangées, un temps où on ne mange plus que les noms d'auteurs, leur nom seul, pour s'en glorifier ou pour le salir. La culture quand elle est à ce point privée d'intelligence est une maladie de l'accumulation, une chose inconsommable que l'on ne sait plus consommer.

             Christian Bobin, L'Epuisement.

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Jésus préfère les pécheurs !

1 Novembre 2013, 09:06am

Publié par Fr Greg.

      C'est l'oeuvre de Jésus sur nous qui nous rend saint !

 

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Dieu est comme « l’infirmier, l’infirmière dans un hôpital » : « il guérit les blessures une par une, mais de ses propres mains. Dieu s’implique, il s’immisce dans les misères, il s’approche des plaies et les guérit de ses mains, et pour avoir des mains, il s’est fait homme ».

« Dieu ne nous sauve pas seulement par un décret, une loi ; il nous sauve avec tendresse, il nous sauve avec des caresses, il nous sauve par sa vie, pour nous ».

« Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ». « Chacun connaît ses misères… et elles abondent ! » Mais « le défi de Dieu est de vaincre cela, de guérir les plaies », et de « faire ce cadeau surabondant de son amour, de sa grâce ».

Il a souligné la « préférence de Jésus pour les pécheurs » : « Dans le cœur de ces personnes, le péché abondait. Mais lui, il allait vers elles avec cette surabondance de grâce et d’amour. Ceux qui sont le plus proches du cœur de Jésus sont ceux qui sont le plus pécheurs, parce qu’il va les chercher, il les appelle tous : « Venez, venez ! ». Et quand on lui demande une explication, il répond : « Mais, ceux qui sont en bonne santé n’ont pas besoin du médecin ; je suis venu pour guérir, pour sauver » ».

« La grâce de Dieu vainc toujours, parce que c’est Lui-même qui se donne, qui s’approche, qui caresse, qui guérit » : « comment pouvons-nous manquer de confiance en un Dieu si proche, si bon, qui préfère notre cœur pécheur ? ».

« C’est un Dieu qui vainc toujours par la surabondance de sa grâce, par sa tendresse », « par la richesse de sa miséricorde »

 

François, Pape.

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